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Le guetteur mélancolique
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23 mars 2007

Guerre de basse intensité au Chiapas : terrorisme d’État et paramilitaires

los_peatones

[Dès novembre 2006, un certain nombre d’organisations et associations européennes qui suivent depuis longtemps l’évolution de la situation au Chiapas exprimaient leur préoccupation face à la recrudescence des violences orchestrées par des groupes paramilitaires contre des communautés indiennes au Chiapas. L’attaque perpétrée contre la communauté de Viejo Velasco Suárez, qui a causé quatre morts et plusieurs disparitions aurait dû alerter sur l’urgente nécessité de promouvoir par le dialogue une solution capable de désamorcer les conflits dont l’origine principale réside dans une injuste politique d’accès à la terre. Pourtant, en adoptant une attitude partiale et indulgente à l’égard des agresseurs, les autorités ont démontré une fois de plus avoir choisi leur camp.
Depuis lors, les attaques et les menaces d’expulsions concernant parfois des communautés entières se multiplient. Elles concernent principalement des zones dans lesquelles, en l’absence de politiques agraires, les terres ont été occupées par des paysans indiens au moment du soulèvement zapatiste de 1994.
Durant toute cette période, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de récupérer ces terres, en grande partie administrées par les conseils de bon gouvernement qui fonctionnent au sein des communes autonomes zapatistes. Toutes les stratégies utilisées pour en reprendre le contrôle, qu’il s’agisse du redécoupage municipal, de la distribution clientéliste de projets de développement, de la mise en place de programmes de parcellisation des terres collectives ont eu pour conséquence d’approfondir la division des communautés. Face à l’échec des politiques institutionnelles, les autorités ont recours aux groupes paramilitaires, qui n’hésitent pas à mettre à feu et à sang les zones qu’ils espèrent pouvoir mettre sous leur coupe. Masquant leur véritable nature sous divers sigles (MIRA, Chinchulines, OPDDIC, UCIAF, Paz y Justicia, URCI, etc.) qui leur confèrent le caractère légal d’organisations œuvrant au développement communautaire, certains de ces groupes bénéficient de subventions gouvernementales, de protections de la part de personnalités politiques dont ils servent les intérêts, lesquels en échange leur garantissent l’impunité pour tous les méfaits et crimes commis.]

Lire l'article complet sur le site du CSPCL

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