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Le guetteur mélancolique
Le guetteur mélancolique
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13 août 2007

L’arbre ou la forêt

Marcos_by_AugustoMora
Je vous apporte la voix des femmes et des hommes zapatistes de l’EZLN. La voix d’une poignée de femmes et d’hommes, en grande majorité des indigènes, qui vivent et luttent dans les montagnes du Sud-Est mexicain, ce lieu le plus reculé de notre pays. En ce qui nous concerne, nous nous consacrons à subvertir l’ordre établi, à scandaliser les bonnes consciences et à mettre le monde sens dessus dessous. De notre part à tous et à toutes, nous les plus petits, recevez ce salut.
Les commentateurs en tout genre ont pour coutume d’utiliser cette expression qui dit que « c’est l’arbre qui cache la forêt ». Ou inversement. Devant une telle situation, il nous reste la possibilité de regarder les deux... ou d’aller voir ailleurs.
Même s’il est vrai qu’en ce qui concerne la terre, ou le territoire dans le sens le plus large, comme nous l’a expliqué d’une façon claire et nette le Congrès national indigène, il semble de plus en plus difficile de trouver un arbre, pour ne rien dire de forêts. Qui plus est, il est rare aujourd’hui dans les campagnes mexicaines de trouver des paysans ejidatarios ou comuneros, sans parler de terres ejidales ou communales.
Alors, puisque nous ne trouvons ni les uns ni les autres, cherchons donc et trouvons la cause de leur disparition. [...]
En nous rendant dans différents recoins du Mexique d’en bas, nous avons pu voir un territoire ravagé, dont les ruines étaient parfois encore fumantes, tandis qu’ailleurs les constructions du conquistador, le grand capital, se dressaient déjà à l’emplacement de ce qui était autrefois un champ cultivé, des villages de pêcheurs, des terres communales et des ejidos, des territoires indigènes. En maintes occasions, nous avons entendu parler de villages entiers devenus déserts, leurs habitants originels partis vivre et travailler dans des terres très lointaines en terme de distance, de langue et de culture. [...]
Un territoire peuplé de fantômes qui errent parmi les ruines de ce qui fut autrefois la campagne mexicaine, voilà ce que laisse derrière lui le capitalisme sauvage, le néolibéralisme, sur son passage dans sa nouvelle guerre de conquête de notre pays : la guerre de pillage et de destruction de la terre et du territoire...

LIBERTÉ ET JUSTICE POUR ATENCO !
LIBERTÉ ET JUSTICE POUR L’OAXACA !

Sous-commandant insurgé Marcos.
Mexique, juillet 2007.

Lire l'article complet sur le site CSPCL

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