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Le guetteur mélancolique
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6 novembre 2007

Salaires, pouvoir d'achat : électeurs, président, même combat ?

euros

Nicolas Sarkozy est augmenté de 172 %, et non de 140 % !

"Transparence". Tel était le maître mot du – bref – débat qui a précédé le vote à l'Assemblée nationale, mardi 30 octobre, de l'augmentation du traitement du président de la République. Mais personne, à la sortie, n'était en mesure d'indiquer avec précision la rémunération actuelle du chef de l'Etat et celle à laquelle il aura droit à compter du 1er janvier 2008.
Interrogé par Le Monde, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, qui a présenté les crédits des pouvoirs publics et défendu les amendements du gouvernement sur le budget de l'Elysée, a fourni ces indications : de 7 084 euros à l'heure actuelle, l'indemnité mensuelle nette du président de la République passera à 19 331 euros, soit une augmentation de 172 %, et non de 140 % comme Le Monde, ainsi que la plupart de ses confrères, l'avaient écrit. Des chiffres confirmés par l'Elysée.

La hausse des prix des produits de première nécessité accroît les inégalités.

Les Français ne sont pas égaux face au regain d'inflation qui sévit en Europe. La flambée des prix de l'énergie et la valse des étiquettes sur les produits alimentaires pénalisent d'abord les plus pauvres. Alors que le président de la République s'est posé en défenseur du pouvoir d'achat, cette réalité commence à poser un problème politique à l'exécutif. Selon le dernier sondage TNS Sofres, publié le 3 novembre dans le Figaro Magazine, la cote de confiance de Nicolas Sarkozy a baissé de quatre points en un mois, à 53 %, et 85 % des Français ne croient pas en l'efficacité de la politique du gouvernement contre la hausse des prix.
En l'espace de quelques semaines, le climat social s'est tendu. Le durcissement du mouvement des marins pêcheurs, l'éclosion de plusieurs conflits salariaux à Air France, chez Total, au Crédit Lyonnais, mais aussi chez Conforama, montrent que la question des salaires reste des plus sensibles. Or, là aussi, les plus pauvres sont les plus mal lotis. Ils font les frais, comme la majorité de la population, de plus de vingt ans de modération salariale.Mais ils ont de plus été les premiers touchés, en juillet, par l'absence de coup de pouce au Smic et par l'alignement des minima et des prestations sociales sur la seule hausse des prix, décidé par le gouvernement de François Fillon. Ces deux mesures ont été adoptées quelques semaines avant le vote, au mois d'août, d'une baisse historique de la fiscalité (bouclier fiscal à 50 % ; allégement massif des droits de succession etc.) au profit des plus aisés des contribuables.

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