Service minimum (suite)
Eh bien ça y est ! Surfant sur les sondages parus récemment (60% pour), Sarkozy et sa bande de sous-doués ont décidé de jouer la diversion, de tenter de faire oublier les raisons* d’une grève largement suivie et de dresser les parents contre les enseignants. Les manifestations tout juste terminées, Naboléon sort de sa boîte et annonce illico qu'une loi sera rapidement mise en œuvre pour faire obligation aux communes d'assurer un service minimum de garderie dans les écoles. Les recettes éculées du conservatisme sont de retour.
* Pour ce qui concerne les instits les principales revendications étaient (entre autres) l'apparition des catastrophiques nouveaux programmes pour l'école primaire qui plutôt que former des élèves critiques et intelligents proposent d'en faire des élèves conformes et ânonnant. Ces nouveaux objectifs se basent sur les résultats de la France à l'enquête PISA. En fait, les derniers programmes qui datent de 2002 étaient une formidable avancée et participaient d'un large consensus dans la communauté éducative et bien au-delà du clivage droite-gauche. Or les premiers élèves ayant subi ces programmes ne feront partie de l'étude PISA qu'en 2010, quand ils auront 15 ans. Pourquoi donc ne pas attendre les résultats de ces programmes avant de les changer ? Voilà le vrai débat mais c'est plus simple - et plus retors - de parler partout du service minimum.