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Le guetteur mélancolique
Le guetteur mélancolique
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9 février 2010

Poitiers, ville sous contrôle...

Image3Depuis le 10 octobre dernier, Poitiers, ville moyenne s'il en est, vit sous haute surveillance et sous contrôle policier. La plus petite manifestation est prétexte à la mise en place d'un véritable arsenal répressif et se voit encadrée par un nombre délirant de flics en tout genre, CRS, BAC, policiers en tenue, policiers en civil... qui passent leur temps à chercher des poux dans la tête de ceux qui refusent de demeurer assis devant leur télé à gober les mouches, de ceux qui osent encore se réunir pour protester... Avec un préfet nettement marqué à droite et un responsable de la sécurité des plus agités, les provocations policières et les gardes à vue sont devenues monnaie courante.

Mais foin des particularités locales,  la situation dans notre bonne ville de Poitiers n'est qu'une illustration de ce qui se passe dans le pays, de ce qu'est devenue la République Française sous le règne de Sarko 1er et, à une échelle plus large, des modes de gouvernance actuelle.  Faire peur, écraser toute idée de révolte, toute velléité d'expression citoyenne, taper dur, faire entrer ça dans la tête des gens à coups de matraques si nécessaire et en ultime intimidation, brandir le fameux délit d'outagre et rébellion sitôt qu'on a fini de vous brutaliser !

Dernier exemple en date, la manifestation de soutien aux sans-papiers du 6 février dernier qui s'est soldée par six interpellations et six gardes à vue. Les journalistes locaux, contrairement à leurs collègues des "grands médias" nationaux,  ont d'ailleurs parfaitement saisi l'ampleur du phénomène...

[Une nouvelle manifestation à Poitiers et une nouvelle fois des interpellations dans la confusion la plus totale et même des gardes à vue. Une nouvelle habitude qui devient la marque de fabrique de Poitiers, réputée pourtant, jusqu'au 10 octobre dernier, date de la fameuse manifestation ayant dégénéré, comme étant une ville « bonasse ». Est-ce à dire que depuis cette date, Poitiers s'est à ce point transformé, s'est peuplé de terroristes potentiels, de dangereux fauteurs de troubles ? Faut-il depuis cette date opposer à chaque manifestation un nombre impressionnant de forces de l'ordre ? A-t-on si peur que cela au commissariat, des Poitevins qui s'expriment en descendant dans la rue ?]

Jean-François Minot à lire sur La Nouvelle République

Voir aussi les articles du comité poitevin  Antirep86

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