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Le guetteur mélancolique
Le guetteur mélancolique
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30 juin 2010

Outrage et rébellion : il en reste un en prison

bac_20poitiers_1_Putain, y a du monde. En  entrant dans la salle, Samy, l’un des cinq détenus dans l’affaire des  incidents avec la police lors de la Fête de la musique semble épaté de  voir autant de personnes. Pourtant, hier après-midi, le tribunal n’a pas  jugé l’affaire sur le fond mais devait simplement étudier la demande de  mise en liberté des cinq jeunes soupçonnés de violence et d’outrage  envers des policiers en attendant leur procès prévu le 8juillet.

Nina. Elle aurait jeté des mouchoirs mouillés sur les caméras de  sa cellule pendant sa garde à vue. Son avocate, scandalisée, dénonce  surtout l’expertise médicale. «Un torchon, selon elle.On veut  créer un personnage « Nina ». On dit qu’elle est incurable alors qu’elle  n’a que 20ans.» La justice accède à sa requête. Elle est libre.
Adrien. Étudiant poitevin scolarisé à Niort, il a un passé un  judiciaire qui ne joue pas en sa faveur. «J’avais beaucoup de mal  avec l’autorité, j’ai fait des bêtises», admet-il. En détention  depuis le 22 juin, son avocat pense que «l’électrochoc a déjà été donné». Le tribunal ne l’écoute pas. Il restera en prison jusqu’au  8 juillet.
Samy. Étudiant en sociologie à Toulouse, il était à  la tête du mouvement lycéen à Poitiers il y a quelques années. Durant  sa garde à vue, il refuse de signe le procès-verbal. Il est remis en liberté.
Medhi. Educateur et maître-nageur, il a déjà été condamné dans une précédente affaire avec Samy en avril 2009. Il aurait tenté de s’étrangler avec un vêtement durant sa garde à vue. «C’était juste pour alerter les policiers de ma détresse.» Il est libre jusqu’au procès.
Clément. Sans profession. «Il a comparu  le 23 juin avec le visage complètement tuméfié et les yeux au beurre noir», rappelle son avocate. SDF durant un temps, il s’en est sorti. «Il y a une crainte de re-désocialisation.» La crainte est levée, il est libéré.

Dans cette affaire, il y a aussi Evan, une jeune fille  impliquée dans la rixe mais qui faisait l’objet d’un contrôle  judiciaire. Il est levé. Le 8 juillet, la justice reviendra en détail sur  cette fête de la musique qui a mal tourné pour une poignée de jeunes.  Dans la salle, il y aura encore du monde.

Bruno DELION (Centre Presse)

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Commentaires
A
...Je peux comprendre tes difficultés envers l'autorité, rester en prison ne va certainement pas les lever.<br /> <br /> Courage et cherches à te libérer de ce qui t'entraves vraiment.<br /> <br /> André
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