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Le guetteur mélancolique
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3 juillet 2010

Poitiers, une baudruche déjà bien dégonflée

reiser_anarchie_2Lors de la dernière Fête de la musique s’est produite à Poitiers une « rixe » avec la police, comme l’a aussitôt formulé élégamment la presse. La Nouvelle République a ainsi publié le 23 juin un article relatant les faits… d’après les seules sources policières, pour ne point trop changer ses habitudes – et en ne mentionnant qui plus est ce « détail » que par rapport à deux informations données, sur l’ensemble de son texte !

Ce 21 juin, les policiers en uniforme et en civil comme la brigade anticriminalité (BAC) n’ont en fait pas lâché une quinzaine de jeunes militants connus d’eux depuis les derniers mouvements étudiants. M. Papineau, le directeur départemental de la sécurité publique qui s’est rendu célèbre par sa capacité à attirer vers lui des petits objets tels que pile, briquet ou caillou… sans en tirer jamais la moindre égratignure mais plutôt l’obtention d’amendes, était également à la parade, en uniforme lui aussi. Les forces de l’ordre ont déclaré que quelqu’un avait au petit matin proféré une menace contre leur chef et, toujours selon leurs dires, qu’une bouteille avait cette fois atterri à ses pieds.

M. Papineau a expliqué lors de l’« enquête » qu’il avait tourné la tête dans la direction d’où la voix était venue : il n’a pas vu la bouteille arriver vers lui (ce qui tendrait à prouver que celle-ci n’a pas été lancée de ce côté-là) ; en revanche, ô merveille ! il a aperçu Nina qu’il a immédiatement désignée à ses troupes.

L’occasion fait le larron, on le sait : la coupable idéale concernant les délits en cours se trouvait à portée de main. En effet, le 30 juillet 2009, Nina a été condamnée en correctionnelle – pour « bris de “sucette” Decaux » dans la nuit du 18 au 19 mai 2009 – à 500 euros d’amende avec sursis et 850 euros de dommages-intérêts à verser à Decaux. Le procureur ayant fait appel, elle est repassée devant le tribunal le 21 janvier dernier. Mais là, surprise : ce même procureur a démonté tous les éléments de l’accusation et s’en est remis au tribunal ; pour une fois, montage et faux témoignages des policiers ont été mis en évidence… et Nina a été relaxée.

Evidemment, la décision n’a guère plu dans leurs rangs, et donc la présence sur les lieux de Nina – comme de ses camarades « anarcho-autonomes » que la BAC a particulièrement dans le collimateur depuis plus d’un an – était une bonne occasion de provocation pour remettre les pendules à l’heure de la répression.

Source Antirep86

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