Grèce : le vide-ordures de la démocrature
"Après plus d'un mois de manifestations et rassemblements pacifiques place Syntagma (de la Constitution), les contestataires prévoyaient d'encercler le bâtiment du Parlement mercredi 29 juin, jour où était fixé le vote du plan de rigueur intermédiaire. Mais les autorités grecques étaient déterminées à ne pas laisser faire."
« Prenons les choses par le commencement. Vers 13h30, il y a beaucoup de monde massé devant le Parlement. Ils ne sont pas cagoulés, ne lancent pas de pierres. Seniors, jeunes, femmes, hommes, étudiants, travailleurs, chômeurs, ils crient des slogans, font le geste de la main familier en direction du Parlement, et les plus échauffés sont au premier rang – au pire, ils ont lâché des insultes et secoué les barrières installées autour du monument au soldat inconnu.
Rien d'important en d'autres termes qui justifierait ce qui allait suivre. Subitement, de partout, de droite, de gauche et du milieu, débute un assaut général des forces de police, qui poussa les manifestants vers les marches de la place Syntagma.
Imaginez des gens courant frénétiquement par milliers vers un étroit passage de moins de 10 m de large. Derrière eux, la police anti-émeutes lance des grenades assourdissantes et éblouissantes dans la foule, et des lacrymogènes, créant la panique.
Les gens sont brûlés par les flammes, noyés dans le gaz lacrymogène, ils ne voient pas devant eux et commencent à se marcher dessus et à dégringoler les marches. Certains s'évanouissent, d'autres sont piétinés dans le sang.
Au milieu de tout cela, les policiers ne se retirent pas. Ils matraquent tous ceux qui sont devant eux, autrement dit les gens qui courent pour se mettre à l'abri et se piétinent les uns les autres. »
Yorgos Avgeropoulos, à lire ici : Global Voices
"L'Association médicale grecque pour la protection de l'environnement et contre la menace nucléaire et biochimique a indiqué dans son communiqué de presse que le gaz lacrymogène utilisé actuellement par la police anti-émeutes est une arme chimique et d'usage interdit contre l'ennemi en temps de guerre."