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Le guetteur mélancolique
Le guetteur mélancolique
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28 novembre 2008

Vive la crise

lecanardenchainen454428ek3"Nous entrons dans une période difficile qui peut durer un an." C'est le dernier leitmotiv à la mode de nos "prévisionnistes" en cour. Il n'y a pas si longtemps, les mêmes annonçaient que la crise était déjà derrière nous. Juste avant, ils déclaraient que la France était à l'abri du cataclysme général. Et en tout début d'année 2008, ils rigolaient ouvertement quand on les alertait sur l'imminence du cataclysme planétaire en vue. Aujourd'hui, en désespoir de cause, ils cherchent à le circonscrire à une petite année.

Nul ne sait combien de temps durera la crise en question, mais au train où vont les choses, il serait étonnant qu'elle se limite aux douze prochains mois de 2009. La situation à fin 2008 est proprement catastrophique.

Le pilier financier n'est plus qu'une ruine inopérante. Les milliards de milliards entièrement "inventés" sur le pouce par les pouvoirs publics pour qu'il ne s'écroule pas purement et simplement, n'ont fait que le figer dans un état de profond délabrement.

Les piliers de l'économie réelle commencent à s'effondrer les uns après les autres. Les deux plus importants, l'immobilier et l'automobile, sont à l'agonie. Selon des sources notariales sûres, les transactions immobilières se sont contractées de 50 à 70% en septembre et octobre 2008. Et de l'aveu même de nos dirigeants, un million de véhicules neufs végètent dans les parkings des constructeurs français.

Quoiqu'en fanfaronnent nos ministres, le démantèlement de nos services publics, comme l'éducation ou la santé, ne résulte pas d'un projet politique, mais consacre un peu plus la faillite de l'État. Un cadre de la Caisse des dépôts et consignations confiait récemment à un ami, après une nuit blanche, qu'on ne pouvait imaginer à « quel point nous en sommes arrivés ».

Il ne faut pas être grand clerc pour anticiper l'enchaînement dramatique qui va suivre dès le début de l'année 2009 : PMI, mais aussi très grandes entreprises, au bord du précipice, paralysées par le tarissement des liquidités et par l'atonie de la consommation. Commerces contraints de baisser rideau. Collectivité locales exsangues… Tout ceci ne relève hélas pas de la divination, mais du constat dès à présent vérifiable. D'ici la mi-2009, nous avons tout lieu de craindre que l'économie réelle n'ait largement touché le fond.

Avec l'inévitable explosion du chômage et des défaillances d'entreprises individuelles, 2009 sera le moment critique d'une crise sociale majeure, sans précédent depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. [...]

Le véritable problème qui se pose est l'absence d'alternative crédible pour remplacer nos élites défaillantes, vieillissantes, accrochées comme des perdus à leurs magots, à leurs pouvoirs, à leurs vieux schémas dépassés, rejetant tout ce qui pourraient menacer leurs "avantages acquis", à commencer par le sang frais des élites nouvelles. Ce faisant, nous entrons doucement dans une gravissime période de régression sociale, économique et, je dirais, philosophique puisque les pulsions irrationnelles et mécaniques tiennent désormais lieu de raison.

Je ne connais AUCUN exemple, dans l'histoire de l'humanité, où de telles dramatiques impasses se soient résolues en dehors du conflictuel et de l'affrontement. Cette issue devient désormais, hélas, de plus en plus aussi inéluctablement prévisible que la crise financière au début de l'année précédente.

Article complet à lire sur RUE89 pour les plus optimistes !

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