Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le guetteur mélancolique
Le guetteur mélancolique
Publicité
Archives
30 juin 2007

Oaxaca, un an plus tard / Le miroir du Mexique

oaxaca_mexico_2

Un an après le conflit des enseignants qui a éclaté dans l’Oaxaca, cet État est le miroir du Mexique. La droitisation que connaît le pays avance à pas de géant, mais la rébellion aussi, qui cherche, et parfois trouve, de nouveaux chemins. La pauvreté dans laquelle vivent environ 67 % des Oaxaquègnes (2 349 570 habitants, sur un total de 3 506 821, selon les données officielles) et l’inégalité sociale "sont deux éléments qui les empêchent de participer activement à la société", affirme la Banque mondiale.

Creuset de cultures indigènes et métisses, les dernières années ont vu Oaxaca, la capitale de l’État du même nom, se transformer en une immense vitrine pour touristes qui rapporte beaucoup d’argent aux investisseurs locaux, mexicains et étrangers, mais très peu au commun des habitants. Avec l’arrivée d’Ulises Ruiz Ortiz (URO) au poste de gouverneur, fin 2004, cette situation a encore empiré, inaugurant un nouveau cycle autoritaire caractérisé par l’emploi arbitraire des deniers publics, l’augmentation du narcotrafic, la destruction du patrimoine historique et naturel, la persécution des moyens de communication indépendants et la répression sous toutes ses formes. Brute maladroite et sans pitié, le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz doit son poste non pas au verdict des urnes mais à la fraude électorale, comme le président Felipe Calderón.

Loin d’être un reliquat du passé, le despotisme qui règne dans l’Oaxaca résume et à la fois révèle les contradictions aiguës du Mexique d’aujourd’hui. Certains vont jusqu’à évoquer à ce sujet un processus larvé de fascisation. Sans entrer dans un tel débat, le fait est que la droite archaïque et oligarchique actuellement au pouvoir a entrepris une modernisation agressive et discriminatoire, qui va de pair avec l’émergence d’une vague de subversion sociale inédite qui la met en péril. Cette droite ne recule devant rien. Elle ne prétend à aucune légitimité et n’a que faire de la concertation, elle cherche uniquement à s’enrichir et à perpétuer sa propre existence. Dans l’Oaxaca et ailleurs, son programme reste inchangé : démanteler les derniers vestiges de l’État du contrat social, soumettre le pays aux nécessités du capital multinational et en finir avec tout ce qui ressemble de près ou de loin à la gauche.

Lire l'article complet de Claudio Albertani sur le site du CSPCL

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité