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Le guetteur mélancolique
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17 septembre 2010

Sarkozy renonce (temporairement) à brûler la Déclaration de 1789

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Lundi dernier, le président Sarkozy annonçait sa volonté de faire un geste fort, lié aux questions d’immigration et d’insécurité : brûler l’exemplaire original de la Déclaration des Droits de l’homme. Une décision saluée comme il se doit dans les rangs de la majorité. Euphorie de courte durée : il a finalement décidé de suspendre son geste, le gain électoral d’un telle action restant incertain.


« Les droit-de-l’hommistes et autres bolchevistes nous pourrissent la vie depuis trop longtemps », postillonnait Frédéric Lefebvre lundi dernier, sur Europe 1, « on ne peut plus tolérer qu’ils nous mettent des bâtons dans les roues à chaque fois que nous voulons faire avancer la France. C’est pourquoi le président a décidé d’accomplir un geste symbolique fort : lundi prochain, devant les grilles de l’Assemblée Nationale, il brûlera l’exemplaire original de la Déclaration des Droits de l’homme de 1789. Qu’importe ce qu’en diront les bien-pensants et les donneurs de leçons, le président ne bavasse pas, il agit. » Une cérémonie était également prévue, avait ajouté le porte-parole de l’UMP, au cours de laquelle deux cents exemplaires de la Déclaration seraient brûlés par une délégation auvergnate d’enfants nés libres et égaux en droits, car blonds, sans accent déplaisant et peu suspects de sympathies envers le Coran. Le tout en présence du pasteur américain Terry Jones, précurseur de la lutte contre la bien-pensance.

La déclaration avait suscité quelques réactions négatives dans l’opposition, notamment dans les rangs du Parti Socialiste. « C’est peut-être un peut tôt pour ça », a mollement protesté Ségolène Royal sur France Info mercredi, « les électeurs ne sont pas prêts à cautionner une politique qui brûle les étapes à ce point. Attention à ne pas mettre la charrue avant les bœufs. » Manuel Valls était alors intervenu pour critiquer les errements d’un parti « incapable de se débarrasser des oripeaux du passé. Après tout, à qui profite la Déclaration de 1789 ? Aux assistés, aux clandestins et aux criminels. Pas du tout le cœur de cible du PS. Comme d’habitude, la Madone retarde d’une guerre ». Atmosphère.

Un papier douloureusement drôle à lire ici, Article XI

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